Couverts
végétaux
Fertilité, matière organique et maîtrise des adventices. Comme leur nom l’indique, l’intérêt premier des couverts végétaux est de couvrir le sol afin d’éviter de les laisser nus. Semés entre la fin de l’été et le début de l’automne, à contre cycle de la vigne, les couverts vont permettre de capter l’énergie solaire, éviter le lessivage des éléments minéraux et retenir l’eau pendant la période hivernale. Une saison durant laquelle la vigne est en repos végétatif. En plongeant en profondeur, leurs systèmes racinaires permettent de décompacter les sols favorisant la minéralisation et la vie souterraine. Les crucifères se révèlent ainsi particulièrement intéressants pour la structuration du sol.
Arrivés à maturité au début du printemps, les couverts seront roulés pour créer un mulch protecteur pour l’été – ou broyés et enfouis afin d’enrichir davantage le sol en matière organique. Lors des coups de chaleur, ce mulch contribue à limiter la montée en température des sols et l’assèchement des sols. À l’inverse, lors d’épisodes pluvieux, il conserve l’humidité « pompant » l’excédent lorsque les pluies deviennent trop abondantes.
Céréales, légumineuses, crucifères…
Si mettre en place les couverts est assez simple – et économique – une gestion fine lors de leur croissance est indispensable pour arriver à des résultats efficients. Selon la stratégie mise en place par le ou la vigneron.ne., des orientations peuvent être prises au regard des conditions climatiques du millésime, de la configuration des vignes ou encore de la nature des sols.
Céréales, légumineuses, crucifères… L’avantage de travailler en collectif est de pouvoir réaliser des essais et avoir des retours d’expérience. La commission propose des mélanges cibles, chacun se les appropriant par la suite. C’est aussi une bonne façon de mutualiser les achats de graines et semis. Au sein du groupement, nous travaillons avec des assortiments d’espèces pour obtenir une grande diversité. On retrouve généralement trois grandes familles : graminées, légumineuses et crucifères. Chacune a ses particularités. Leur choix dépend des orientations prises et des objectifs poursuivis. Les céréales, plus ligneuses et hautes, apportent du volume, caractéristiques intéressantes dans le cas d’un paillage. Les légumineuses vont quant à elles davantage apporter un complément d’azote.