Non travail
du sol
Parcelles en pentes et en dévers, vignes en terrasses ou simplement trop étroites pour les traverser en tracteur… Si le relief escarpé du Beaujolais fait la particularité de certains terroirs, il rend aussi la mécanisation difficile, voire parfois impossible. La non mécanisation peut aussi être un choix afin, par exemple, de limiter l’érosion ou éviter le tassement du sol.
L’objectif de la commission consiste à trouver des alternatives au travail du sol dans ces parcelles non mécanisables qui demandent une dépense de temps et d’énergie humaine décuplée. Si l’enherbement apparait comme une solution, ce dernier doit être maitrisé. Un enherbement spontané s’avère en effet bien souvent trop concurrentiel pour la vigne. L’enjeu consiste à trouver la ou les perles rares : une plante « utile » qui occuperait l’espace pour gérer les adventices, à la hauteur limitée pour continuer à œuvrer dans la parcelle, pas ou peu concurrentielle et au développement à contre cycle de la vigne.
En quête de solutions de transition
Des semis (trèfle nain ou sous-terrain, luzerne…) et plantations (lierre) ont été réalisés avec de premiers retours d’expérience qui laissent entrevoir certaines pistes à suivre, ou à délaisser. Fin novembre 2022, la venue de Daniel Mathieu, botaniste reconnu, nous a permis de cibler nos futurs essais vers des plantes les plus adaptées à la vigne et aux différents terroirs.
Passer d’une vigne désherbée chimiquement à un plein enherbement nécessite une phase d’adaptation. Parallèlement, nous avons pu mener dans quelques parcelles des expérimentations sur des solutions de transition comme du paillage de rang (blé, lin, miscanthus) ou des essais de feutres de géochanvre au pied de jeunes plants.
À terme, et selon le fruit de nos essais, des solutions hybrides dans des vignes mécanisables sont en réflexion associant les couverts végétaux en inter-rang (mécanisable) et des plantes couvre-sol au pied des ceps afin de s’affranchir complètement du travail du sol.