Physiologie

de la vigne

Comment conduire la vigne pour assurer qualité et quantité tout en modifiant progressivement la façon de gérer nos sols  ? C’est l’une des problématiques à laquelle nous essayons de répondre grâce à l’étude de la physiologie de la vigne. Basée sur une observation fine de la plante dans sa «  naturalité  », cette approche vise à comprendre le fonctionnement de la vigne et les interactions avec son écosystème. Il s’agit par exemple d’appréhender les équilibres du système hormonal de la plante (actions de l’auxine et de la cytokinine) et son rôle déterminant de régulation lors de la période végétative.

L’objectif de cette approche est de mesurer quels peuvent être les impacts concrets de nos interventions sur la plante afin d’adapter nos pratiques culturales (travail des sols, taille, ébourgeonnage, rognage ou tressage, etc.). Le but ? Optimiser la mise en réserve de la vigne et son potentiel énergétique. L’étude de la physiologie de la vigne requiert un investissement sur le long terme avant de pouvoir tirer de premières conclusions. Il n’y a en outre pas une seule façon de faire. Les conditions climatiques, le millésime, les objectifs de production ou la gestion des sols sont autant de facteurs qui peuvent influencer l’interprétation du ou de la vigneron.ne.

L’ébourgeonnage au service de la taille

Dans les vignes, cette réflexion va notamment se traduire lors de la taille en hiver et les travaux en vert au printemps, deux périodes charnières durant lesquelles nous allons chercher à «  piloter  » la plante en ajustant les pratiques. La domestication de la vigne et sa mise à fruit régulière se traduisent par une taille rigoureuse chaque année. L’approche physiologique de cette pratique permet de limiter son impact, de maintenir une étanchéité dans la plante et d’augmenter la capacité de stockage de l’énergie dans les bois. Une étape déterminante qui doit par la suite être « validée  » par une phase d’ébourgeonnage afin de ne pas solliciter la plante plus qu’elle ne le peut.